mercredi 23 mai 2012

Toute ressemblance serait-elle fortuite?


Auteur de la trilogie Fou contre tour, Éclipse d'une nuit d'hiver, CH21 H22..., Richard Albisser a réédité récemment sous l'identité de Drahcir Réssiblà une courte version de L’Alpha et l’Oméga (paru en 2005) sous le titre Ressemblances fortuites (disponible au prix de 10 euros uniquement auprès de l’intéressé à l’adresse contact@leriffle.fr )

Ces ressemblances poétiques sont l'occasion de faire un clin d’œil littéraire à certains titres paru ces dernières années aux éditions du Riffle.


Nous vous proposons d'en découvrir certaines... cela en deux fois.


Ressemblances fortuites - Premiers vers


Sur le thème de Fou contre tour…

Le Joueur en aveugle

Le bandeau sur les yeux concentré et perplexe
Les idées aussi fixes qu’un fou dans sa tour
Contenu dans des cases par ce jeu complexe
Ordonnant à la reine un insensé retour
 
Agitant un pion dont on ignore le sexe
Et toujours dans la nuit avec son roi autour
Le cavalier bondissant sur une aire annexe
Et sur les yeux la soie blanche du noir atour
                                    
Je suis ce joueur. Et dans mes nuits d’allégresse
Sur mon papier trop blanc renonçant à mon art
Je laisse ma plume à son rôle de négresse
 
Me cognant sans arrêt aux murs d’un faux rempart
Puis tout haut je dicte mon poème qui meugle
Avec la voix mate du joueur en aveugle



Partie d’échecs
 
a3 !
Le centre, je crois, serait préférable
Maître, à moins que l’ouverture ne soit prévue
Pour surprendre un adversaire certes pendable
Mais pas aveugle au point de ne voir la bévue 

e4 ?
Le classique mon cher sur la table
La plus riche et voluptueusement pourvue
N’attire guère plus qu’une paille à l’étable
Qu’une mouche dont la ruse tient à la vue

i2 :
            Vous divaguez
u1
Cela a peu
De sens. Il me semble que l’ivresse vous gagne !
o…

            L’ignorez-vous ? La formule manque au
         [jeu 
Mais je crains fort bien qu’au fond on ne s’éloigne

Ah ! le noir étang avant que nu l’Esprit l’aimât
Ses lèvres vertes : l’oui bleu délire du mât


Sur le thème de Quatre à la Suite



Partie de cartes (I)





Un cœur !

  Seriez-vous amoureux ?

                                         Hélas j’annonce

Saviez-vous que Madame*** avait pris un amant

Votre propos est pure calomnie 

     – Non ! Sont-ce

Des bruits ?

Disons que la Vertu seule les dément

Deux trèfle !

Voilà un jeu bien noir   

                                                 Pas une once

De cœur vraiment ?

  Que croyez-vous ? que mon âme en

soit le reflet ?

  Peut-être…

     – Le Hasard dénonce

Des faits que la raison souvent dénie

           – Amen !

Trois carreau !

À la vitre ou sur le sol la mouche

Qui bourdonne agace à la vue et par son bruit

C’est peu dire lorsque son corps velu vous

                                                        [touche !

Quatre pique !

         Vous revoilà dans le noir et la nuit

Quoi donc si je me plie au tirage du Sort !

Un…Deux…Trois…Quatre… : c’est toi qui

     [seras le Mort


D'autres métonymies et taquinades très bientôt !

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